19/04 ▒ ÉDUCATION ▒ "La culture de l’excuse, c’est fini".

Hier, pour marquer ses cent premiers jours à Matignon, Gabriel Attal était dans l’Essonne, afin de dévoiler son "plan visant à replacer l’autorité au cœur de la République".

Le Premier ministre a appelé à un "sursaut d’autorité dans une République qui contre-attaque".

Il a donné huit semaines pour faire aboutir le "travail collectif de concertation sur la violence des jeunes".

Avec un point d’étape central dans quatre semaines.

"La culture de l’excuse, c’est fini" a-t-il lancé.

Parmi ses annonces, Gabriel Attal a fait savoir que "tous les collégiens seront scolarisés tous les jours de la semaine, entre 8 heures et 18 heures, à commencer par les quartiers prioritaires et les réseaux d’éducation prioritaires".

Il est également revenu sur ces "dizaines de milliers de places en internat désespérément vides".

"Je souhaite qu’un jeune puisse être envoyé en internat loin de son quartier et de ceux qui le poussent à plonger, avant qu’il ne tombe vraiment dans la délinquance".

Appelant à "un retour de la culture du civisme", il a plaidé pour "des mesures simples, concrètes, de bon sens. Se lever dès qu’un professeur rentre dans la classe, faire participer l’ensemble des élèves dès le plus jeune âge aux tâches communes au sein de leur établissement scolaire".

Gabriel Attal souhaite aussi que "les parents des élèves signent, avec les établissements scolaires à chaque rentrée, un contrat qui rappellera les droits et obligations de chacun".

"Ce contrat pourra ouvrir à des sanctions contre les parents en cas de dérive de leur enfant, en cas de défaut manifeste d’assiduité, en cas de non-participation des parents à l’éducation de leurs enfants".

Vis-à-vis "des élèves qui défient l’autorité, dégradent ou menacent", le premier ministre estime que "cela ne doit jamais rester sans conséquences".

"Je suis favorable à ce que ceux qui perturbent le plus gravement les cours se voient sanctionner sur leur brevet, leur CAP, leur bac et qu’une mention soit apposée sur leur dossier Parcoursup".

Sur le volet judiciaire, le chef du gouvernement s’est dit prêt à ouvrir le débat sur des "atténuations à l’excuse de minorité" dans les condamnations pénales.

Il a évoqué également une comparution immédiate devant le tribunal pour les jeunes à partir de 16 ans.

"Que voit-on aujourd’hui ? L’autorité et la règle sont trop souvent défiées par certains jeunes. Cela nous rappelle ce sentiment qu’une partie de nos adolescents glisse lâchement dans une forme d’isolement, d’individualisme et, parfois même, vers le pire, vers une forme de violence déchaînée, morbide, sans règles. Comment expliquer ce glissement d’une partie de notre jeunesse ? Comment accepter qu’on s’en prenne à un proviseur, à un jeune garçon, parce qu’il parle avec une fille ? Comment accepter qu’on touche, qu'on salisse, qu’on s’en prenne à ce qu’il y a de plus sacré en République ?".

Dénonçant une "spirale d’affaiblissement de l’autorité" et un "déferlement de violence". Gabriel Attal fait le constat "qu’on fait rarement grève contre l’incivilité. On ne fait pas souvent de grandes manifs pour l’autorité à l’école. On ne fait pas de mouvement social contre la violence. Et pourtant les Français ne supportent pas, ou plutôt ne supportent plus qu’on puisse s’affranchir de la règle commune".

Pour finir, il a aussi dénoncé "l’entrisme d’idéologies contraires à la République, qui nous met à l’épreuve. Il n’est pas question que l’idéologie religieuse vienne contester la loi dans les quartiers. Pas question que des jeunes filles ne soient pas libres de s’y promener sans voile, si elles le souhaitent, qu’un jeune garçon ne puisse pas manger ce qu’il souhaite quand il le souhaite".

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