19/04 ▒ CANADA ▒ Le don de sperme ouvert aux homosexuels et bisexuels...

L'Agence de la Santé publique vient d'adopter une directive supprimant l'interdiction faite aux homosexuels et bisexuels de donner leur sperme.

Le changement supprime donc les critères actuels de sélection des donneurs.

Ce qui va permettre à ces hommes de donner légalement leur sperme pour la première fois en plus de trente ans.

Cette mise à jour intervient suite à la plainte d'un homosexuel, qui contestant la constitutionnalité de cette politique au motif "qu'elle viole le droit à l'égalité énoncé dans la Charte des droits et libertés".

Désormais, "les donneurs de sperme devront répondre à des questions de sélection neutres sur le plan du comportement sexuel".

Ceci dit, au lieu d'éliminer complètement les restrictions, l'Agence de santé maintient l'interdiction des dons à ceux qui ont eu de nouveaux partenaires ou des partenaires multiples au cours des trois derniers mois.

"D'après notre compréhension de la science, il n'y a aucune justification scientifique aux critères de sélection qui continuent à discriminer sur la base de l'activité sexuelle et de l'orientation sexuelle, puisque les protocoles de test et de quarantaine déjà en place permettent aux banques de sperme de détecter les infections pertinentes et d'exclure de tels dons" explique l'avocat du plaignant.

"Nous sommes passés d'une discrimination directe à une discrimination indirecte. Toutes deux interdites par la Charte".

À ce jour, les textes interdisent à tout homosexuel sexuellement actif de faire un don, même s'il est engagé dans une relation monogame de longue durée.

Selon les autorités, "les banques de sperme doivent considérer ces donneurs potentiels comme inadaptés, bien que tous les dons soient soumis à une sélection, à des tests et à une quarantaine de six mois avant de pouvoir être utilisés".

Ces modifications interviennent, alors que Justin Trudeau, Premier ministre, et son gouvernement, doivent faire face à une pression de la part de la communauté LGBT, qui leur reproche de ne pas agir assez vite.