31/01 ▒ POLITIQUE ▒ "Oui" massif en faveur de l'IVG dans la Constitution...

493 pour, 30 contre. 

Hier, l'Assemblée nationale a adopté l'inscription dans la Constitution de la "liberté garantie pour les femmes d'avoir recours à l'IVG".

La formulation, proposée par le gouvernement, a été validée sous les applaudissements nourris des députés.

"Cette victoire sonne comme une revanche contre la honte, la clandestinité, le silence, la souffrance, la mort, qu'ont dû affronter des centaines de milliers de femmes" a déclaré Mathilde Panot, chef des députés LFI.

"Ce soir, l'Assemblée et le gouvernement n'ont pas manqué leur rendez-vous avec l'Histoire des femmes. Avec l'Histoire tout court" a salué Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice.

L'ensemble des élus de gauche et la quasi-totalité de la majorité et du groupe indépendant Liot ont voté pour cette modification.

Le groupe LR s'est divisé entre 40 pour, 15 contre et quatre abstentions. 

Tout comme le groupe RN : 46 pour, 12 contre et 14 abstentions.

Côté LR, plusieurs députés s'inquiètent d'un déséquilibre par rapport à la loi Veil, entre "la possibilité pour la femme d'avoir recours à l'IVG et le respect de l'être humain dès le commencement de sa vie".

D'autres s'inquiètent d'éventuels allongements de la durée légale pour une Interruption Volontaire de Grossesse.

Le gouvernement a choisi la formulation "liberté garantie" pour trouver une voie de passage entre le texte voté à l'Assemblée évoquant un "droit" et un autre que le Sénat a adopté, à quelques voix près, mais qui retenait uniquement le terme "liberté".

Cet équilibre est primordial.

Pour modifier la Constitution, il est impératif que les deux chambres votent exactement le même texte, à la virgule près.

Sinon, la navette reprendra.

La tâche n'est pas simple pour le gouvernement.

"On ne peut pas considérer que le texte de l'Assemblée est à prendre ou à laisser" a prévenu Philippe Bas, sénateur LR.

Les présidents des groupes LR et Union centriste au Sénat sont, à titre personnel, contre une constitutionnalisation.

Idem pour Gérard Larcher, président du Sénat.

Les sénateurs, partisans de l'inscription dans la Constitution, espèrent que des voix perdues par la droite aux sénatoriales aideront à faire pencher la balance. 

Le texte doit être examiné le 28 février prochain.

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