29/01 ▒ POLITIQUE ▒ "Si vous n’étiez pas venu, le département aurait été à feu et à sang".
Convaincre à tout prix en étant sur le terrain.
Deux jours après son déplacement en Haute-Garonne, où il a annoncé une première série de mesures en réponse à la colère des agriculteurs, Gabriel Attal est reparti à leur rencontre, hier.
Il était dans une exploitation agricole près de Tours.
"Si vous n’étiez pas venu, le département, je pense, aurait été à feu et à sang, ce matin" lui a lancé Frédérique Alexandre, présidente de la "Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles".
"C’est bien que je sois là, alors" a répondu le Premier ministre.
"Vous savez, je présente mardi ma déclaration de politique générale" a-t-il expliqué.
"Mes conseillers, tous ceux qui sont en costume gris derrière moi, me disaient de rester à Paris pour la préparer. J’ai souri parce que j’ai décidé de ne pas suivre les conseils qu’on me donnait et d’aller sur le terrain. Même si c’est difficile, même si je me fais engueuler, je ne veux pas perdre le fil du dialogue".
Une semaine après le début de la crise, alors que la "Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles" prédit "une semaine de tous les dangers" Gabriel Attal a joué la carte de l’humilité.
Durant cette visite en Indre-et-Loire, il a admis "n’avoir pas répondu à tout ce qui constitue le malaise et le mal-être de nos agriculteurs".
"Ces premières mesures, ce n’est que le début. Je m’engage à continuer jour après jour, semaine après semaine, à avancer".
Et Gabriel Attal de préciser.
"Je veux qu’on clarifie les choses et qu’on voie les mesures que l’on peut prendre, supplémentaires, sur ces histoires de concurrence déloyale. Elles seront annoncées dès mardi sans doute".
"Même en une heure de discours, le gouvernement ne pourrait pas répondre à toutes les filières et à toutes les régions" défend Frédéric Descrozaille, député Renaissance du Val-de-Marne et ancien président du "Centre national des jeunes agriculteurs".
"C'est la première fois qu'on voit une telle multitude de revendications, souvent hyperlocales" analyse-t-il.
Reste au Premier ministre de les prendre en compte pour calmer la colère.
Commentaires
Enregistrer un commentaire