21/12 ➥ PARIS ➥ Quand la communauté LGBT peut boxer sereinement...

Premier club LGBT de boxe française, le "Paname Boxing Club", créé en 2011, se distingue par son caractère inclusif et sa volonté de sortir les sports de combat de leurs clichés virilistes. 

"Salut à tous, moi, c’est Léa et mon pronom, c’est elle".

Accoudée aux cordes du ring de boxe, la jeune femme se présente à l’assistance venue s’entraîner. 

Ce soir-là, ils sont une trentaine à assister au cours de boxe française, au premier étage d’un gymnase du XIIème arrondissement.

Une salle où les appareils de musculation ont laissé la place à un endroit dédié à la boxe.

Avec ses tapis, son ring et son horloge pour chronométrer la durée des exercices.

Pour Léa, comme pour les autres membres de l’association, décliner son nom et son pronom est une présentation habituelle. 

D’ailleurs, elle ne manque pas de le rappeler aux autres membres du "Paname Boxing Club".

Si ce dernier attache autant d’importance à cette question, c’est parce que, ici, la volonté est que tout le monde se sente à l’aise dans son corps, dans sa tête et dans sa pratique du sport.

"On veut être un espace sécurisant" explique Rémi, coprésident du "Paname Boxing Club".

"C’est l’essence même de ce club à destination des publics LGBT. On est ouvert à tout le monde. L’idée, c’est d’être inclusif avec tout le monde, quels que soit l'identité de genre, l'orientation sexuelle, mais aussi le niveau de boxe, l'âge. On a une politique très volontariste et qui porte ses fruits".

En 2011, lors de la création du club, ils étaient 46 membres.

Cette saison, ils sont 270.

"On se retrouve dans l’obligation de devoir refuser du monde. On a quatre-vingt personnes sur liste d’attente" précise Julien, responsable de la communication du club.

Ce n’est pas faute de créneaux dans les différents quartiers de paris.

Tout au long de la semaine, l’association en propose neuf.

Elle est surtout soumise à une forte demande, liée à sa spécificité.

"La boxe m’attirait depuis longtemps, mais je n’avais jamais osé pratiquer. J’avais connaissance des associations sportives LGBT et quand j’ai su qu’il en existait une de boxe, j’ai passé la porte" explique Julie, inscrite depuis trois ans.

"Ce sont des associations qui incarnent la convivialité, l’appartenance à une communauté et la sécurité. Et c’est ce que je recherchais. Surtout avec les sports de combat, qui peuvent paraître virilistes et masculinistes. Même si ce n’est pas partout le cas. Pour moi, c’était une sécurité que d’adhérer à un club LGBT" conclut-elle.

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