28/09 ➥ CINÉMA ➥ Coupable ou non-coupable ? Le film interroge...

Les films relatant des procès sont de plus en plus à la mode.

Les succès de "Saint Omer" d’Alice Diop et "Anatomie d’une chute" de Justine Triet le prouvent.

Depuis hier, un nouveau venu dans les salles obscures.

"Le Procès Golman" de Cédric Kahn.

Le réalisateur revient sur une affaire qui a défrayé la chronique au début des années 70. 

En 1975, Pierre Goldman, interprêté par Arieh Worthalter, est jugé pour répondre d’un braquage ayant causé la mort de deux pharmaciennes.

Condamné à perpétuité en première instance, il nie les meurtres et est défendu par l’avocat, Georges Kiejman, qui veut lui éviter la peine de mort. 

"C’est un hasard si ces films de procès sortent plus ou moins en même temps. En réalité, nous travaillons chacun dans notre coin sans nous consulter" explique Cédric Khan.

"Saint Omer" adopte le point de vue de sa réalisatrice.

"Anatomie d’une chute" analyse les comportements d’une famille fictive.

Là, "Le Procès Goldman" met le spectateur à la place d’un juré, en l’invitant à se faire sa propre idée sur la culpabilité de l’accusé.

"C’est ce qui donne une différence marquante à ce film" selon Arthur Harari, qui tient le rôle de l'avocat.

"Qu’il connaisse ou non le verdict historique, le public est appelé à s’interroger sur la validité des arguments débattus dans l’enceinte du tribunal".

L’arrogance et le charme de l’accusé, militant d’extrême gauche emblématique, comme le talent de son défenseur, sont mis en valeur par une mise en scène brillante.

Le spectateur devient un témoin privilégié du procès.

"La description de la machine judiciaire et de ses rouages est un processus passionnant" insiste Arthur Harari.

"Elle concerne tout le monde, à toutes les époques. Je pense que cela explique la fascination des cinéastes et du public sur ces sujets".

"Le Procès Goldman" trouve une résonance puissante avec notre époque, en brossant le portrait de personnalités complexes, dont les idées politiques s’invitent dans les débats.

"Ce qui compte pour moi n’est pas l’intime conviction du spectateur à la fin du film, mais la réflexion à laquelle j’espère que cette histoire va le conduire" conclut Cédric Khan.

C’est effectivement l’une des forces de ce film passionnant.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

07|07 ➤ BOUCHES-DU-RHÔNE ➤ Plongée dans un lieu clandestin peuplé de transgenres...

18/03 ▒ PARIS ▒ Agression homophobe dans un bar...