29/08 ➥ ÉGLISE ➥ "Je n’aime pas qu'on regarde le péché de la chair avec une loupe".

Lors d'un échange avec des jésuites, durant son déplacement au portugal au début du mois, le pape François s'est exprimé sur l'accueil des personnes homosexuelles au sein de l’Église catholique.

"Tout le monde est appelé à vivre dans l’Église" a insisté François.

Rappelant la nécessité, pour chaque chrétien, de faire son “examen de conscience”, il a dénoncé le cléricalisme.

Le pape participait à un échange avec des membres de la Compagnie de Jésus, au Portugal.

L'un d'eux confie que "certains jeunes homosexuels catholiques ne considèrent pas, en conscience, que leurs relations sont pécheresses".

"Pouvons-nous dire qu’ils sont tous dans l’erreur" demande-t-il au Pape. 

"Il est évident qu’aujourd’hui le thème de l’homosexualité est très fort. Mais, ce que je n’aime pas du tout, en général, c’est que nous regardions le soi-disant péché de la chair avec une loupe, comme nous l’avons fait pendant si longtemps. C'est une certaine hypocrisie qui a pu se répandre dans l’Église. Si vous exploitiez des travailleurs, si vous mentiez ou trichiez, cela n’avait pas d’importance. En revanche, seuls comptaient les péchés en dessous de la ceinture" lui a répondu le pape.

Selon ce dernier, "il s’agit, pour chaque personne, d'avoir l'attitude pastorale la plus appropriée. Il ne s’agit pas d’être naïfs ou superficiels, en forçant les gens à adopter des choses et des comportements, pour lesquels ils ne sont pas encore mûrs ou dont ils ne sont pas capables. L’accompagnement spirituel et pastoral demande beaucoup de sensibilité et de créativité".

Ces paroles du pape François font écho à son fameux "si une personne est gay et qu’elle cherche le Seigneur et qu’elle est de bonne volonté, qui suis-je pour la juger ?".

En outre, face aux Jésuites portugais, François a rappelé qu’il a convié des personnes transsexuelles à venir écouter les audiences générales au Vatican.

"La première fois qu’elles sont venues, elles pleuraient. Je leur ai demandé pourquoi. L’une d’entre elles m’a dit : je ne pensais pas que le pape pouvait me recevoir !”.