29/08 ➥ ÉDUCATION ➥ Des engagements et des perspectives pour l'école...

"Mettre le paquet sur les savoirs fondamentaux et faire bloc sur la laïcité".

Hier, Gabriel Attal a présenté ses priorités lors de sa première conférence de presse en tant que ministre de l'Éducation.

Il a confirmé l'interdiction, dans les établissements scolaires, de l' abaya, longue robe traditionnelle portée par certaines élèves musulmanes.

"L'abaya n'a pas sa place dans nos écoles. On va former aux enjeux de laïcité, 300 000 personnels par an jusqu'en 2025 et l'ensemble des 14 000 personnels de direction avant la fin de l'année".

Le ministre a affiché sa fermeté sur cette mesure en tendant la main aux chefs d'établissement qui réclament des consignes claires sur cette tenue controversée.

Gabriel Attal a aussi mis l'accent sur la nécessité d'un "choc des savoirs à l'école".

"Dès cette rentrée, nous mettons le paquet sur les savoirs fondamentaux à tous les niveaux. En maternelle, au primaire, au collège et au lycée. La première priorité, pour cette année, est d'élever le niveau".

Pour cela, il a rappelé les mesures mises en place.

Il a souligné que la priorité serait donnée à la lecture au CP, annonçant que, "chaque jour, deux heures seront consacrées à l'apprentissage et la pratique de la lecture. En CM2, chaque semaine, les élèves devront produire au moins un texte écrit".

"Au collège, français et mathématiques seront au cœur de la nouvelle 6ème, avec une heure hebdomadaire de soutien ou d'accompagnement dans l'une de ces deux matières pour chacun".

"Au lycée, tous les élèves de 1ère générale bénéficieront, a minima, d'une heure et demie de mathématiques par semaine".

Et Gabriel Attal d'insister sur un point.

"Plus que jamais, nous devons reconquérir au lycée, non pas seulement le mois de juin, mais l'ensemble du troisième trimestre".

Il a confirmé le retour des épreuves de spécialité du baccalauréat en juin.

Le bac Blanquer était accusé de nourrir absentéisme et démotivation des élèves au troisième trimestre.

Le nouveau ministre de l'Éducation joue gros avec cette rentrée, alors que l'école traverse une crise profonde et que les personnels de l'Education nationale cultivent un niveau de défiance inédit.

Dans le collimateur des syndicats, on trouve le pacte enseignant, qui doit entraîner le "remplacement systématique" des enseignants absents, grâce à des missions rémunérées, qui s'ajoutent au temps de service, sur la base du volontariat.

"Sur ce pacte, je ne fais pas de pronostics sur le nombre d'enseignants qui y adhèreront. Ce qui m'importe, c'est de préciser et de rassurer sur ce dispositif" a déclaré Gabriel Attal.

"Il y aura, à la rentrée, un enseignant devant chaque élève" a-t-il assuré.

"Nous avons une rentrée qui est prête et qui s'organisera dans de meilleures conditions que celle de l'année dernière. Parce que nous avons mieux recruté aux concours cette année et que les académies ont, plus encore que les années précédentes, anticipé les recrutements de contractuels".

Sur la lutte contre le harcèlement scolaire, le ministre a indiqué qu'il réunit l'ensemble des chefs d'établissement en visioconférence dès cet après-midi.