30|06 ➤ POLITIQUE ➤ Face à la situation, un appel à l'état d'urgence...

Au lendemain d'une troisième nuit de violences urbaines, un peu partout en France, Élisabeth Borne a réuni plusieurs ministres. 

Ils doivent faire face à la pression de la droite et de l'extrême-droite, qui réclament l'instauration de l'état d'urgence.

À gauche, Alexis Corbière, député LFI, voit dans les violences, "un résultat prévisible, après des années de mépris social".

Selon Sandrine Rousseau, députée EELV, "à force de tendre de la société, elle explose".

Bâtiments publics dégradés, magasins pillés, véhicules incendiés... 

Ce matin, de nombreuses villes se sont réveillées avec les stigmates d'une nouvelle nuit de violences.

La troisième depuis la mort de Nahel, tué par un policier.

La Première ministre a dénoncé "des actes insupportables et inexcusables".

Cette nuit, les forces de l'ordre ont procédé à 667 interpellations.

Présent à Aubervilliers, en Seine Saint-Denis, où une douzaine de bus a été incendiée, Clément Beaune a fait part de son "indignation". 

"Quand on voit nos services publics qui sont touchés, ça ne peut ajouter que l'injustice à l'injustice et la colère à la colère" selon le ministre des Transports.

Face à la situation, ce matin, le Rassemblement national a réclamé l'instauration de l'état d'urgence et de couvre-feu dans les quartiers, qui ont été à nouveau théâtres de violences. 

Éric Ciotti, président de LR, et Éric Zemmour, président de Reconquête !, ont exigé la même mesure, hier.

L'état d'urgence permet aux autorités administratives de prendre des mesures d'exception, comme une interdiction de circuler durant certains créneaux horaires.

Hier, le gouvernement a écarté le déclenchement de ce régime d'exception.

Sauf que...

Ce matin, changement de ton. 

"C’est évidemment une question qui se pose" a estimé Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.

Olivier Klein, ministre du Logement et de la Ville, s'est montré beaucoup plus réservé.

"Ce serait un aveu d’échec. On a aujourd’hui, encore, je crois, d’autres pistes".

De son côté, la gauche pointe elle du doigt les pouvoirs publics. 

Elle évoque "des années de mépris social, d'affaiblissement des services publics, de refus de débattre d'une refonte de la police".

Sandrine Rousseau interpelle directement Emmanuel Macron.

"On ne s’en sortira pas avec un discours de circonstance, cette fois-ci, Emmanuel Macron. Il va falloir que vous preniez vos responsabilités. À force de tendre de la société, elle explose".

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