30|06 ➤ JUSTICE ➤ Reconnaissance du caractère homophobe de l'agression...

Hier, Stéphane Dardillac, 48 ans, a été officiellement reconnu victime d’une agression homophobe commise par deux hommes.

Le tribunal correctionnel de Poitiers, dans la Vienne, a ainsi mis fin à un long calvaire judiciaire.

"C’est la fin de neuf mois d’attente. Je suis soulagé que la justice reconnaisse le caractère homophobe de mon agression. Je vais enfin pouvoir revivre, sortir à nouveau. Maintenant, tout va aller mieux. Il fallait que ce soit reconnu" a déclaré la victime.

L’agression a eu lieu le 19 novembre 2022.

À la sortie d'une discothèque, Stéphane Dardillac est suivi par deux jeunes hommes, qui s’étaient moqués de son homosexualité dans l’enceinte de l’établissement.

Les coups pleuvent, son téléphone est dérobé.

"La reconnaissance du caractère homophobe n’était pas gagnée" confie l'avocate de Stéphane Dardillac.

"Pour nous, c’était vraiment le plus important. Ça ajoutait à la gratuité de l’infraction. Le parquet ne s’est pas mouillé dans cette affaire. C’est nous qui avons demandé la requalification des faits et le parquet a suivi après. S’il avait été question de violences conjugales, devenues prioritaires, les choses auraient sans doute été différentes".

Fait rare dans l’instruction de cette affaire : la première audience avait été marquée par une demande de "réouverture des débats".

Les juges estimaient que l’instruction avait été bâclée.

C’est à la lumière des nouveaux éléments que les deux hommes, âgés de 25 ans, ont été reconnus coupables.

À "violences commises en réunion", les juges ont ajouté la "circonstance aggravante d’une motivation liée à l’orientation sexuelle de la victime".

L'un des prévenus a été condamné à un an de prison, dont huit mois avec sursis probatoire pendant deux ans. 

Le second est condamné à un an de prison, dont six mois avec sursis probatoire. 

Ils purgeront leur peine, à domicile, sous bracelet électronique. 

Ils ont obligation de travail et formation et d’indemniser la victime. 

Ils ont interdiction d’entrer en contact avec elle et de paraître aux abords de la discothèque.

Enfin, ils devront verser des indemnités au plaignant, ainsi qu'aux trois associations LGBT, qui s'étaient constituées partie civile.

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