28|04 ➤ ÉTATS-UNIS ➤ Un festival encore fortement teinté d'homophobie...

Chaque année, le "Festival Coachella", c’est "the place to be".

Le festival à ne surtout pas manquer. 

C’est le lieu où se montrer pour les célébrités et influenceurs. 

Et pour les artistes, qui ont l’occasion de s’y produire, c’est une opportunité en or. 

Cette année encore, le festival a été un franc succès.

En façade, en tout cas.

Car ce décor idyllique est égratigné par des accusations d’homophobie.

La présence d'Angèle, qui a fait son coming-out il y a plusieurs années déjà, a été pointé du doigt par certains internautes. 

Tout le monde n’a pas apprécié le passage de l’artiste, pourtant très engagée sur les thématiques féministes et LGBT.

"Oser se présenter à un événement ouvertement homophobe, c’est un peu gros non ?" écrit une fan.

Si, durant son concert, Angèle a arboré le drapeau arc-en-ciel, une partie de la communauté y a vu une marque d’hypocrisie. 

Seule une minorité a salué un "geste de résistance".

Les diverses accusations d’homophobie envers Coachella visent surtout Philip Anschutz, son propriétaire.

Milliardaire très conservateur, il a la réputation d'être tout sauf progressiste.

Les médias américains disent de lui qu’il fait la pluie et le beau temps sur Los Angeles.

En 2016, il s'est retrouvé projeté sur le devant de la scène. 

Une infographie de "Freedom for all Americans", campagne de soutien aux LGBT, faisait état de ses nombreux dons. 

Parmi les bénéficiaires, on trouvait la "National Christian Charitable Foundation" et la "Family Research Council".

Des associations connues pour soutenir les lois ­anti-LGBT à travers le pays.

Il faut dire que Philip Anschutz est un proche de Donald Trump.

En 2017, Paul Tollett, organisateur du "Festival Coachella", déclarait que "l’image du festival était ternie".

Sous pression, le milliardaire avait pris la parole pour plaider l’étourderie.

Sauf que...

Quelques mois plus tard, il octroyait d'autres dons à des structures évangéliques encourageant la discrimination LGBT.

Ces dons sont loin d’être les seuls à pousser une partie de la communauté LGBT au boycott du festival.

Philip Anschutz également accusé d’avoir financé des associations se positionnant contre l’avortement et en faveur des armes à feu.

Depuis quelques années, la polémique a donné naissance au hashtag, "#NoCoachella".