31|03 ➤ PARIS ➤ Deux LGBT arrêtés sans motif, selon les témoins...

Mercredi, un rassemblement a eu lieu devant le commissariat du VIIIème arrondissement, en soutien à deux LGBT arrêtés la veille.

Mardi soir, deux personnes ont été interpellées par la police.

Une d'elles était à la terrasse d’un bar culturel militant féministe queer. 

Axel, ami d'une des deux personnes arrêtée, dénonce "une interpellation pour l’exemple et sans motif".

"La pause clope, c’est fini. Libérez nos amis".

Mercredi, ils étaient une trentaine à scander ce slogan devant le commissariat de police du VIIIème arrondissement.

Tous demandaient la libération de deux de leurs amis : un homme transexuel et une femme cisgenre.

"Tout est allé très vite" souligne Axel.

Après une manifestation contre la réforme des retraites, plusieurs membres du "Pink Bloc", mouvement regroupant plusieurs collectifs LGBT, se retrouvent dans un bar proche de la place de la Nation.

Vers 23 heures, une voiture de police s’arrête devant le bar.

"Nous étions en terrasse avec des bières. On discutait entre nous et on fumait. Les trois policiers sont descendus et l’un d’eux a désigné mon ami à côté de moi. Ils lui ont passé les menottes et l’ont mis dans leur véhicule".

Sur une vidéo, on voit la voiture de police entourée par une vingtaine de personnes.

"On voulait savoir pourquoi il avait été arrêté et où ils l’emmenaient. Ils ne nous ont rien dit. J’ai le sentiment que c’était pour l’exemple. Un peu plus tôt dans la soirée, plusieurs fourgons de police avaient descendu la rue devant le bar. Nous avons chanté des slogans de manifestation, dont des slogans antipolice. Peu après, des policiers, équipés de boucliers, sont sortis de leur véhicule et se sont positionnés devant le bar. C’était bien plus tendu, à ce moment-là, que pendant l’interpellation. On pensait qu’ils allaient charger".

Du côté de la police, on affirme que le premier interpellé l’a été pour "outrage à agent".

Le second pour avoir dégradé le véhicule de police.

Finalement, mercredi, vers 19 heures, les deux personnes ont été libérées.