24|02 ➯ MÉDIAS ➯ Des progrès sur la transidentité, mais peut mieux faire...

L'AJL, "Association des Journalistes LGBT", a publié une étude sur le traitement médiatique des questions de transidentité.

Entre août et novembre 2022, les auteurs de l’étude ont analysé 434 articles publiés en ligne.

Des articles qui évoquaient les transidentités et qui, pour 98 d'entre eux en avaient fait leur sujet principal. 

L’objectif ?.

"Évaluer précisément la façon dont le sujet est abordé, traité, expliqué".

"Il y a dix ans, le mariage pour tous était voté, entraînant avec lui un flot de paroles LGBTphobes déversées à heure de grande écoute. En 2023, nous constatons que les mêmes mécanismes médiatiques sont toujours en place, désormais dirigés contre les personnes trans" explique l’AJL.

L'assocaition a classé 21 médias, en fonction de leurs traitements médiatiques de la transidentité.

"Il convient de louer la nette amélioration du traitement médiatique des transidentités, enfin perçues comme un sujet d’actualité à part entière".

Ceci dit, l'AJL estime que "ces progrès sont néanmoins fragiles et reposent souvent sur certains médias, voire certaines bonnes volontés individuelles".

Parmi les bons élèves, on trouve "Le HuffPost", "Libération", France Bleu, "20 Minutes" et CNews.

À l'inverse, ceux qui produisent le plus d’articles de mauvaise qualité sont "L’Express", "Marianne", "Le Figaro", "Le Journal Du Dimanche" et et "Les Échos".

Parmi les contenus problématiques, les journalistes de l’AJL tiennent à rappeler "la responsabilité des médias dans la diffusion de positions transphobes".

"Nous pensons, par exemple, au Figaro ou à Marianne, qui, de par leur traitement obsessionnel, alarmiste et peu rigoureux de ces questions, participent largement à la création de paniques morales autour des transidentités".

Au total, la moitié des 434 articles est considérée comme "de bonne qualité".

Parmi les points d’améliorations, l'AJL évoque la nécessité de solliciter les personnes transgenres pour parler d'autre chose que la transidentité.

"Seuls 20,9% des articles étudiés donnent la parole à une personne trans pour aborder un autre sujet" conclut l'étude.