29|01 ➯ SOCIÉTÉ ➯ Gâchis au sein de la lutte contre les discriminations...

Le Conseil Scientifique de la DILCRAH, "Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT" n'existe plus.

Dissolution survenue après une polémique sur des questions de transidentité et de liberté d’expression.

"Un immense gâchis".

"Une issue inévitable".

"Le résultat d’une ambiance extrêmement malsaine".

"L’épilogue d’un spectacle lamentable".

Les commentaires ne manquent pas suite à cette  dissolution.

Le Conseil Scientifique de la DILCRAH avait été créé en 2016.

Le but était d'apporter un éclairage scientifique, tout en sélectionnant et accompagnant les travaux de recherche financés par la délégation interministérielle. 

Présidé Smaïn Laacher, sociologue, le Conseil Scientifique réunissait des intellectuels, des chercheurs et des universitaires, spécialisés dans la recherche sur l’antisémitisme et le racisme.

En 2019, il s’est ouvert à des chercheurs travaillant sur l'homophobie et sur les questions de genre.

C’est de là que datent les querelles internes, qui ont finalement conduit à cet échec.

Au fil du temps, la fracture s’est creusée entre des membres de la première heure et certaines recrues plus récentes.

Rien de tout cela n’apparaît dans le communiqué actant la dissolution.

Après les remerciements d’usage pour les travaux passés, il est juste fait état de "la dissolution du Conseil Scientifique, dans sa forme actuelle".

Sophie Élizéon, déléguée interministérielle à la tête de la DILCRAH, souligne que l'organisme était le seul à être doté d'un Conseil Scientifique.

"Aucun texte particulier n'encadre ses missions ou dit à quel type de demandes il devait répondre".

Elle indique avoir tenté, sans succès, après son arrivée en mars 2021, d’instaurer un cadre de travail.

"À quelques jours de la présentation du nouveau Plan gouvernemental de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, il a paru opportun de repenser la manière dont les scientifiques pouvaient être mobilisés" conclut-elle.

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