14|12 ➯ JUSTICE ➯ Prison avec sursis pour le député suspendu par son parti...

Hier, Adrien Quatennens, ex-numéro deux de La France insoumise, comparaissait devant la justice dans une procédure de "plaider-coupable" pour avoir giflé son épouse et lui avoir envoyé des SMS répétés.

Il a été condamné à quatre mois de prison avec sursis.

Voici donc l’épilogue judiciaire d’une affaire qui a mis Adrien Quatennens au ban de la politique et a entraîné un séisme à gauche et dans les rangs de LFI.

L’élu du Nord pouvait écoper d'une amende, voire d'un stage de sensibilisation aux violences conjugales.

Dans le détail, Adrien Quatennens a été condamné pour "violences sans incapacité commises par conjoint entre octobre et décembre 2021", ainsi que pour "envoi régulier et malveillant de messages à son épouse, par SMS et WhatsApp, entre août et septembre 2022".

"Cette peine est un avertissement solennel, qui ne l’empêche pas de réintégrer l’Assemblée et de poursuivre son mandat électif" a estimé l’avocate d'Adrien Quatennens.

Ceci dit, la sévérité de la sanction, alors que son entourage s’attendait plutôt à une amende, pourrait faire obstacle à un retour dans l’hémicycle, voire en politique.

De fait, la France insoumise a immédiatement réagi à ce jugement.

"Fidèles à notre engagement dans la lutte contre les violences faites aux femmes, nous nous devions de prendre collectivement une décision politique concernant la participation d’Adrien Quatennens à notre groupe parlementaire. Considérant qu’Adrien Quatennens est d’ores et déjà mis en retrait de son activité parlementaire depuis trois mois. Nous avons pris la décision de suspendre Adrien Quatennens de notre groupe" a fait savoir LFI dans un communiqué.

"Cette décision est éclairée par la décision de justice prise après enquête, le principe féministe de prendre au sérieux la parole des femmes et une volonté de gradation des sanctions. Cette radiation prend la forme des modalités suivantes : radiation temporaire du groupe parlementaire LFI-Nupes pour une durée de quatre mois à compter d’aujourd’hui et jusqu’au 13 avril 2023, puis retour dans le groupe parlementaire conditionné à l’engagement de suivre un stage de responsabilisation sur les violences faites aux femmes, auprès d’associations féministes".

Céline Quatennens, épouse du député, a porté plainte pour "violences physiques et psychologiques exercées depuis plusieurs années".

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