30|11 ➯ QATAR ➯ Il voulait dénoncer les discriminations...

Il n’est pas resté longtemps à l’image.

C’est toujours comme ça ! 

Lundi, un homme portant un drapeau arc-en-ciel et vêtu d’un tee-shirt de soutien aux femmes iraniennes et à l’Ukraine a pénétré sur la pelouse du stade de Doha, pendant la rencontre de football entre le Portugal et l’Uruguay.

Après avoir traversé le terrain en courant, il a été intercepté par des agents de sécurité et escorté calmement en dehors du stade.

La scène n’a été montrée que fugacement par les télévisions.

Alors que les organisateurs du Mondial font face à de nombreuses critiques, le manifestant entendait dénoncer l'homophobie et le traitement infligé aux femmes.

Si la FIFA a assuré que les drapeaux arc-en-ciel étaient acceptés dans les stades, ceux-ci sont encore souvent confisqués par les forces de sécurité.

Hier, Mario Ferri est revenu sur son geste dans un message sur Instagram.

"La FIFA a interdit les brassards de capitaine arc-en-ciel et les drapeaux des droits de l’Homme dans les tribunes. Ils ont bloqué tout le monde, MAIS PAS MOI, comme un Robin des Bois" écrit l’Italien de 35 ans.

"Enfreindre les règles pour une bonne cause n’est jamais un crime" ajoute-t-il.

Habitué de ce type d’intrusion, Mario Ferri est lui-même footballeur.

Il évolue dans des petits clubs.

Il se définit comme "un pirate moderne".

Selon les médias italiens, il a joué en Inde, en Suisse, à Saint-Marin, aux Seychelles et en Jordanie.

Avec son geste, Mario ferri entend aussi défendre la luttte de l'Ukraine contre la Russie.

"J’ai passé un mois dans la guerre à Kiev, en tant que volontaire. J’ai vu à quel point ces gens souffrent. Je veux faire passer des messages importants. Notamment pour l’Iran, où j’ai des amis qui souffrent et où les femmes ne sont pas respectées" écrit-il encore.

Après une brève mise en garde à vue, il a été libéré "sans autre conséquence".

Toutefois, la FIFA lui a retiré sa carte d’accès aux stades du Mondial. 

"Comme conséquence de son acte, et c’est une pratique régulière, sa carte a été annulée et il lui a été interdit d’assister aux matchs à venir dans ce tournoi" explique la Fédération Internationale de Football.

Lors du Mondial 2014, au Brésil, Mario Ferri était déjà entré sur le terrain pour dénoncer le traitement des enfants dans les favelas de Rio de Janeiro.