23|10 ➯ AUDE ➯ Victime d'un harcèlement homophobe permanent...

"Aujourd'hui, j'ai peur de me faire assassiner".

Depuis un an et demi, Jean-Marc, 38 ans, vit un cauchemar. 

Tags homophobes, croix gammées, lettres de menaces. 

Pas un jour, ou presque, sans que cet habitant de Bizanet ne subisse toutes sortes d'agressions. 

La dernière en date : une lettre et des menaces de mort.

Tout commence le 14 juillet 2021. 

Avec l'accord de la mairie, il organise un apéritif dansant dans sa rue. 

Il y convie des voisins et des amis. 

Vers 22 heures 30, il reçoit un sms d'un voisin lui demandant de couper la musique. 

Il baisse le son, mais reçoit un deuxième message proférant des menaces, si la musique n'est pas arrêtée. 

Ignorant ce second message, lui et ses invités essuient des tirs de mortiers, des insultes et des caillassages.

Le lendemain, il trouve un papier manuscrit couvert de croix gammées, d'insultes homophobes et antisémites dans sa boîte aux lettres.

C'est devenu son quotidien depuis plus d'un an. 

En août 2021, il est agressé verbalement et physiquement par un individu devant une centaine de témoins. 

Les organisateurs finissent par intervenir pour calmer l'agresseur.

Il dépose une plainte.

Les témoins de l'agression ont été entendus, mais pas l'individu qui s'en est pris à lui. 

Jean-Marc a alerté "FLAG!", association spécialisée dans la lutte contre les LGBTphobies et l'accompagnement des victimes. 

"On l'a accompagné pour que les gendarmes prennent en compte son dossier. Nous allons intervenir au niveau central de la gendarmerie pour une prise en compte de sa situation localement. Il y a des éléments, des courriers" indique Johan Cavirot, président de l'association.

En juin dernier, Jean-Marc expose le drapeau arc-en-ciel sur sa maison, en signe de solidarité avec les victimes de violences homophobes.

Quinze jours plus tard, les agressions reprennent.

En plus de tags et insultes, il retrouve sa voiture les pneus crevés et une vitre brisée. 

Depuis la parution de son témoignage dans la presse, il a été menacé par le fils d'un chasseur, qui lui a assuré que "une balle dans mon fusil sera pour toi".