30|09 ➫ LOIRE ➫ Débats houleux et nouveaux appels à la démission...

Hier, Gaël Perdriau, maire LR de Saint-Étienne, a, de nouveau, été la cible d'appels à démissionner.

Toujours la suite de l'affaire de chantage politique à la vidéo intime, qui secoue sa ville depuis un mois.

Lundi, lors d'un conseil municipal houleux, il avait clamé son innocence.

"Cette histoire vise à me détruire. Je me défends au nom de la présomption d'innocence".

Hier, il avait délégué la présidence de la séance au premier vice-président.

Depuis la révélation de l'affaire, plusieurs conseillers municipaux et départementaux, de gauche comme de droite, ont critiqué sa décision de ne pas s'être mis complètement en retrait.

"Gaël Perdriau a perdu notre confiance. Il est minoritaire. Il a perdu son honorabilité et doit se mettre en retrait en démissionnant. Quitte à revenir plus tard" a déclaré Gérard Tardy, maire DVD de Lorette.

"Des années de travail ont été anéanties en un claquement de doigts. La seule solution est que le président démissionne pour qu'on avance sereinement" a ajouté Éric Berlivet, maire Horizons de Roche-la-Molière.

"Nous ne voulons pas un retrait d'apparat, mais un retrait réel" a insisté Olivier Longeon, élu écologiste de Saint-Étienne.

Un autre élu a évoqué "des centaines d'articles nationaux et internationaux, qui décrivent notre territoire comme la capitale des barbouzes".

Depuis fin août, Saint-Étienne est agitée par l'existence d'une vidéo intime, qui a suscité une plainte pour chantage de l'ancien premier adjoint centriste, Gilles Artigues.

Ce dernier était absent des débats, lundi et jeudi, "sur les conseils de son médecin".

Le scandale a poussé Gaël Perdriau à limoger son directeur de cabinet, tandis qu'un de ses adjoints a présenté sa démission.

Hier, plusieurs conseillers de la Métropole ont tenté, mais en vain, de faire voter un vœu désapprouvant le projet de licenciement du directeur de cabinet.

Pour clore le débat et passer à l'ordre du jour, le premier vice-président a déclaré que "Gaël Perdriau a le devoir de venir nous écouter et de prendre ses responsabilités".