31|08 ➯ LOIRE ➯ Suite à la sextape gay, un maire en fâcheuse posture...

Vendredi, un orage "politique" a frappé la région de Saint-Étienne, dans la Loire.

Mediapart a révélé que Gilles Artigues, premier adjoint du maire de 2014 à mai 2022, a été victime d’un chantage à la vidéo intime durant toute cette période.

Voyons l'affaire en détail.

L'enquête de Mediapart concerne essentiellement quatre hommes politiques de la région.

Gilles Artigues, victime du chantage, a été député UDF de la Loire de 2002 à 2007, avant de devenir candidat MoDem à la mairie de Saint-Étienne en 2008 , puis aux côtés de Gaël Perdriau (LR) sur la liste ayant remporté les deux élections municipales suivantes, en 2014 et 2020.

Face à lui, Gaël Perdriau, contre qui Gilles Artigues vient de porter plainte pour "chantage aggravé à la sextape".

En 2014, l’élu LR se serait appuyé en 2014 sur son actuel adjoint chargé de l’éducation et de la jeunesse, Samy Kéfi-Jérôme, pour mettre en place un piège politique visant Gilles Artigues. 

Samy Kéfi-Jérôme aurait alors établi, avec son compagnon de l’époque, Gilles Rossary-Lenglet, un redoutable scénario.

À savoir organiser et filmer, à l’insu du conseiller municipal centriste, une soirée intime en marge d’une réunion à Paris.

Séparé de Samy Kéfi-Jérôme, Gilles Rossary-Lenglet assure que ce dernier "aurait payé un escort homosexuel, qui aurait passé 1 heure 30 dans la même chambre d’hôtel parisienne que Gilles Artigues".

L’objectif était de piéger, sur ses goûts sexuels, ce père de famille très impliqué dans la communauté catholique.

D’après Mediapart, qui a consulté la vidéo, Gilles Artigues y apparaît nu aux côtés d’un escort, qui procède à un massage érotique. 

Samy Kéfi-Jérôme aurait montré un extrait de ces images à Gilles Artigues en début d’année 2015.

"Le message était clair : il ne fallait pas que Gilles Artigues fasse d’écart s’il ne voulait pas que la vidéo sorte" lance Gilles Rossary-Lenglet.

"Monsieur Artigues a de toute évidence été attiré dans un guet-apens" assure l'avocat de ce dernier.

Suite à cette vidéo, Samy Kéfi-Jérôme aurait commencé à exercer un chantage sur Gilles Artigues. 

Inutile de préciser que Gaël Perdriau est clairement fragilisé depuis trois jours et la révélation de cette énorme affaire.

"Il est au courant depuis le début" affirme l'avocat de Gilles Artigues.

"Je souhaite comprendre les tenants et aboutissants de toute cette affaire et je conteste fermement toute notion de chantage. On est sur des sujets d’ordre intime et privé, qui n’ont aucun lien avec la politique. Je me réserve le droit de porter plainte contre Mediapart, qui me met en cause de manière insidieuse" a déclaré le maire de Saint-Étienne.

De son côté, Gilles Rossary-Lenglet évoque qu'une somme de 50 000 euros, dont il a en partie bénéficiée, avait été réclamée en contrepartie de la vidéo.

Face au scandale porduit par cette affaire, il serait étonnant que les conséquences s’arrêtent à la suspension des fonctions de conseiller régional délégué de Samy Kéfi-Jérôme.

Suspension actée par Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

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