31|08 ➯ AUVERGNE ➯ Besoin de bénévoles pour sensibiliser sur l'homophobie...

Dès cette rentrée, "SOS Homophobie" Auvergne compte relancer ses interventions en milieu scolaire et professionnel. 

Mais, une difficulté se fait jour : le manque de bénévoles.

Apporter un espace d’informations sur des sujets parfois difficiles à aborder en famille ou à l’école.

C’est le but des interventions que "SOS Homophobie" organise un peu partout en France.

Des interventions encouragées par le ministère de l’Éducation nationale.

Il faut dire que l'enjeu est de taille.

Si l’idée selon laquelle les mentalités évoluent se répand dans la société, la réalité du terrain est tout autre.

"Un collégien entend l’insulte pédé cinquante fois par jour dans la cour" explique Simon Didierlaurent, délégué de "SOS Homophobie Auvergne". 

"Quand une personne entend que ce qu’elle est, est une insulte, il ne faut pas s’étonner que la première cause de mortalité chez les jeunes LGBT soit le suicide".

C'est pour ces raisons que Baptiste s'est engagé comme bénévole en 2020.

À 27 ans, il a commencé par observer des interventions et a été formé pour en animer à son tour.

"Prise de temps sur ma vie personnelle ? Un investissement pour la société ! ".

Pour lui, c’est surtout une façon de "se rendre utile auprès des jeunes qui se questionnent".

Et de sensibiliser les personnes qui tiennent des propos homophobes.

Baptiste se souvient d’une réaction violente au cours d’une intervention en milieu scolaire.

"On demandait quelle serait la réaction des élèves, si un proche leur annonçait son homosexualité. L’un d’eux a dit : je l’enterre".

Au-delà du milieu scolaire, "SOS Homophobie" intervient aussi en milieu professionnel. 

Pour mener toutes ces actions, l'association a besoin de bénévoles. 

"On pourrait faire des interventions tous les jours" assure Simon Didierlaurent.

"Le 9 septembre, on espère voir de nouvelles têtes pour notre réunion de rentrée, ouverte à tout le monde. Pour faire vivre la délégation, les interventions et l’acceptation de toutes et tous".

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