08|07 ~ GARD ~ Une Gay Pride placée sous le signe du handicap...

Dernier évènement LGBT de la saison dans le sud de la France, la "Marche des Fiertés" aura lieu demain, à Nîmes.

En 2022, quatre agressions homophobes ont eu lieu dans la ville.

Le département n'échappe pas à la transphobie et l’homophobie.

Ce week-end, Nîmes va devenir "L’Arène des Fiertés", grâce à une programmation fournie.

"L'Arène des Fiertés" est une association LGBT récente.

"Ce collectif a été créé en mars dernier et certains d’entre nous ne se connaissent que depuis cette date. Nous avons créé ce collectif de manière spontanée en réponse aux agressions subies par les LGBT. Nous voulons défendre leurs droits. Le collectif est fonctionnel, très coopératif et composé de neuf co-présidents. Nous renouons avec une vieille tradition a Nîmes : celle de la coopération ! Nous avons contacté tout le monde et ils ont tous répondu ! Au village associatif qui sera à l’esplanade, il y aura 25 stands différents. Ils seront aussi accessibles pendant la marche, car certains veulent s’y rendre dans le calme pour discuter sur la santé, la sensibilisation aux lois, sur la culture ou les loisirs. Il y aura beaucoup de contenu, beaucoup d’explications et de renseignements. On note une réelle dynamique. Même les entreprises du centre-ville soutiennent l’événement, en prenant à leur charge le volet festif. Tout le monde est allié pour cette première" expose l'association.

Pour cette première Gay Pride, le handicap sera mis en avant..

"On va suivre le rythme de leur char. On sait que toutes les manifs ne sont pas forcément accessibles. En tout, il y a aura donc six chars. Chacun sera sonorisé".

À 15 heures 30 : début des prises de parole et bénédiction du cortège. 

À 16 heures : début de la marche.

"Malgré les handicaps, nous nous adaptons et nous proposerons, par exemple, des endroits plus calmes pour celles et ceux qui sont sensibles. Il y aura aussi des bouchons d’oreille" expliquent les organisateurs.

"Dès le début, nous voulions être les interlocuteurs référents sur les questions LGBT. Nous avons rencontré le Conseil départemental et la Région pour développer des partenariats. Il faut que l’Arène des Fiertés soit repérée comme un centre de ressources, de partenariat et de vigilance. Le Gard doit bouger et être actif sur ces questions".

Ici, l’exclusion n’est pas de mise.

"On attend beaucoup de monde pour cette journée et, au moins une fois par an, nous devons tous nous réunir et échanger avec un maximum de monde. En tout cas, nous tenons à remercier l’État et les forces de l’ordre qui sont au top. Les services de la Ville nous aident énormément aussi" conclut l’association.