31|05 ~ JUSTICE ~ Prison avec sursis dans l'affaire du balcon effondré...

En 2016, la chute du balcon avait tué quatre étudiants.

Ce matin, le tribunal correctionnel d'Angers, dans le Maine-et-Loire, a condamné trois des constructeurs du bâtiment à de la prison avec sursis.

Il a relaxé le conducteur des travaux et l'architecte.

La relaxe de ce denier a provoqué soupirs et pleurs sur les bancs des parties civiles.

"Les manquements aux obligations professionnelles de l'architecte, bien que partiellement établis par des éléments de la procédure, sont sans lien de causalité certain avec l'effondrement du balcon" a justifié la présidente du tribunal.

"Sa seule faute, ayant concouru à l'effondrement, est une faute simple liée à la surveillance du chantier et une telle faute n'engage pas sa responsabilité pénale".

C'est pourtant à l'encontre de Frédéric Rolland que la peine la plus lourde, quatre ans de prison dont deux ferme, avait été requise.

À la barre, l'architecte avait assuré n'être "intervenu, ni sur la conception, ni sur le dessin, ni allé sur le chantier lors de la construction de l'immeuble en 1997-1998".

Trois ans de prison, dont dix-huit mois avec sursis, avaient été requis à l'encontre du conducteur des travaux, Éric Morand.

Lui aussi été relaxé. 

Il avait expliqué que le mode de construction des balcons avait été modifié pour tenir les délais du chantier.

En revanche, Patrick Bonnel, patron de l'entreprise de construction, a été condamné à trois ans de prison avec sursis et 25 000 euros d'amende. 

À la barre, il avait reconnu "une faute grave et inexcusable".

"Monsieur Bonnel ne s'est pas assuré de la formation et de la compétence du chef de chantier et des ouvriers. Ce qui a entraîné un risque qu'il ne pouvait pas ignorer en tant que professionnel de la construction" a déclaré la présidente du tribunal.

Le procureur avait requis trois ans d'emprisonnement, dont un an avec sursis.

Le chef de chantier et le représentant du bureau de vérification ont été condamnés à dix-huit mois de prison avec sursis.

Le soir du drame, dix-huit étudiants discutaient sur un balcon d'une résidence située dans le centre d'Angers.

Ce dernier avait soudain basculé dans le vide.

Dans les décombres, les pompiers avaient découvert les corps de quatre jeunes.

Les quatorze autres victimes avaient été hospitalisées.

Les enquêteurs avaient écarté toute responsabilité de ces jeunes.

Selon eux, le balcon aurait dû être en mesure de supporter 35 personnes.

Lors du procès, les experts avaient listé toute une série de malfaçons.

Au cours du procès, les victimes et leurs familles ont longuement raconté cette soirée de cauchemar.

"Il y a eu un bruit horrible, saccadé. Je suis resté collé au balcon. J'ai perdu conscience, puis j'ai regardé mon corps. J'avais les mains ensanglantées. Il y avait des cris, des pleurs. C'était comme une scène de guerre. On était encore des enfants. Ça nous a détruits" avait témoigné un des jeunes étudiants.

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