30|05 ~ RHÔNE ~ Nouvelle édition de la Gay Pride qui rejette le mélange des sexualités...

L’inclusivité d’accord, mais chacun de son côté.

Comme en 2021, la "Marche des Fiertés" de Lyon, qui se déroulera le samedi le 11 juin 2022, sera organisée en "non-mixité".

Concrètement, le cortège sera divisé en segments réservés à certaines catégories de population.

Défileront d’abord, les "queers racisés", puis les handicapés, les lesbiennes, les transsexuels, etc...

Sur son compte Twitter, le collectif, "Fiertés en lutte", qui organise l'évènement, se justifie.

"Lorsque l’on fait partie de groupes opprimés, il peut parfois être difficile d’accéder à certains lieux et de s’y sentir à l’aise et en sécurité".

Un sentiment d’oppression qui justifierait donc de ne pas autoriser la présence d’une personne ne correspondant pas à la catégorie prédéfinie par les organisateurs.

Et la mesure concerne tout le monde.

Y compris les militants les plus déterminés.

"Même si vous estimez être bienveillant sur certains sujets, il existe un besoin de la part des personnes concernées d’avoir des espaces réservés pour se sentir libres de parler, d’organiser des actions, de revendiquer des droits" ajoutent les organisateurs.

Selon eux, "les comportements oppressifs ne sont pas forcément volontaires et conscients. Ce qui justifie l’interdiction totale d’accès aux personnes non concernées".

Une radicalité absurde selon certains LGBT eux-mêmes. 

Sur les réseaux sociaux, ils sont nombreux à critiquer cette "segmentation".

"C’est ainsi que progressent la compréhension mutuelle et la solidarité ? Cette atomisation du collectif me navre et m’angoisse" écrit un internaute.

Un autre estime que "l’esprit festif n’est plus du tout le même qu’il y a quelques années. C’est bien triste".

Un autre se souvient du défilé de 2021. 

Il raconte avoir été accueilli dans le cortège par cette phrase : "Les racisés devant, les blancs derrière".

Une règle qui l’avait "parfaitement choqué, car ce slogan était tout simplement raciste".

En 2021, la tenue d’une Gay Pride non mixte avait été annulée à Tours, en Indre-et-loire, parce qu’elle avait provoqué une très importante polémique.