30|03 ~ DORDOGNE ~ En juin, la première Gay Pride du département...

Le collectif, "Fier.e.s ensemble", organisera la première "Marche des Fiertés" du département.

Ce sera le samedi 4 juin 2022.

"La parole a mis un peu plus de temps à se libérer en milieu rural" explique Maryse Gnahoui, représentante du collectif.

"Nous sommes très fiers d'oser nous réunir cette année".

Cette première Gay Pride du département se déroulera à Périgueux.

"Ça manquait dans le département. On était obligés d'aller dans des plus grandes villes pour y participer" ajoute Maryse Gnahoui.

Ce type de rassemblement permet aux LGBT d'être plus visibles sur le territoire et de sensibiliser aux discriminations.

"S'il n'y a jamais eu de marche, c'est comme s'il n'y avait pas de personnes LGBT, alors que nous sommes assez nombreux" insiste Maryse Gnahoui. 

"Donc, c'est une première façon de nous faire connaitre, de donner une meilleure image du groupe qu'on représente. Cette marche est ouverte à tous ceux qui ont envie de défendre et de se rendre plus solidaires avec les personnes LGBT. On aura sûrement un char, il y aura aussi de la musique, un peu de techno !".

Selon Maryse Gnahoui, cette première Gay Pride sera aussi un symbole important pour la région.

"C'est très bon signe. C'est porteur d'espoir que, dans les milieux ruraux, on essaie d'organiser plus de marches. Les grosses villes ont déjà du public, mais en milieu rural, on a aussi besoin de se sentir acceptés et intégrés".

Selon le collectif, "Fier.e.s ensemble", l'acceptation des personnes homosexuelles est plus compliquée en zone rurale. 

"Il faut encore se cacher aujourd'hui. J'ai des amis homosexuels qui se tiennent la main et qui se font insulter au bord de la Voie verte, par exemple. On veut aider les mentalités à être beaucoup plus ouvertes. La plupart des LGBT préfère aller dans une grande ville pour vivre librement. Ici, il y a un cadre familial plus traditionnel, parfois aussi plus catholique, qui ne nous permet pas d'assumer notre orientation sexuelle".

Le collectif déplore également le manque de structures adaptées pour accueillir des personnes LGBT victimes de discriminations. 

"Il y a très peu de subventions pour les associations ou les collectifs, qui s'occupent des LGBT. Donc, on n'est pas très visibles. On a besoin de plus de soutien" conclut Maryse Gnahoui.

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